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En Polynésie, un nouveau gouvernement et déjà des bisbilles

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Tong Sang, le président flossiste, doit faire face à des disputes au sein de sa coalition. Ce qui augure mal de la stabilité promise.
publié le 30 décembre 2006 à 0h41

Papeete correspondance

C'est déjà la foire d'empoigne. Elu mardi à la présidence de la Polynésie, Gaston Tong Sang doit déjà affronter les sautes d'humeur de ses partenaires de la «plateforme autonomiste» pour la composition de son gouvernement. Le nouvel homme fort de Tahiti a présenté hier son équipe de quinze membres. Comme prévu, les «îliens», ces représentants des archipels éloignés qui font et défont les majorités, ont obtenu la vice-présidence et trois ministères. Le Tahoeraa Huiraatira, le parti de Gaston Flosse et de Tong Sang, sept ministères. Rautahi et le Ai'a Api, deux petits partis autonomistes, deux maroquins. En revanche, le Fetia Api, une formation proche de l'UDF qui a voté en faveur du renversement de Temaru, a décliné l'invitation.

Esclandres. Les tractations ont duré jusqu'à la dernière minute, chacun tirant la couverture à soi. Mardi soir, quelques heures après l'élection de Tong Sang et deux jours avant la nomination officielle du gouvernement, les «îliens» prenaient possession de «leurs» ministères devant les caméras. Il n'en fallait pas davantage pour que le Ai'a Api, un parti dirigé par Emile Vernaudon et Hiro Tefaarere, des habitués des coups de force et des esclandres, monte au créneau. «Il faut que le président du pays sanctionne une attitude désobligeante et irrespectueuse, non seulement à son encontre, mais aussi de tous les partenaires de la plate-forme autonomiste», a lancé jeudi Hiro Tefaarere. Sinon, a-t-il menacé, «le Ai'a Api ne