Bonne année Nicolas! Jacques Chirac ne s'est pas privé de faire la leçon à son ministre de l'Intérieur, mercredi matin, en recevant les traditionnels vœux du gouvernement. Après les figures imposées comme celle de demander «une mobilisation totale» de ses ministres, le chef de l'Etat s'est plus particulièrement adressé à Nicolas Sarkozy, présent lors de la réception à l'Elysée. A la veille de la campagne électorale, l'indubitable candidat de l'UMP – parce qu'unique postulant à l'investiture de son parti – à la présidentielle a été mis en garde: «Vous aurez certainement à cœur de prendre part au débat national qui s'annonce, a expliqué le président de la République. Il est légitime que vous puissiez le faire, et nos concitoyens seront attentifs à l'expression de votre engagement et de vos convictions.» Cependant, a-t-il martelé, «il vous faudra le faire dans le cadre d'un principe clair: cet engagement dans le débat électoral ne saurait en aucun cas s'exercer au détriment de votre mission gouvernementale.»
Voilà donc le ministre de l’Intérieur quasiment sommé de choisir entre candidat officiel ou membre du gouvernement. A plein temps. Aussitôt après cette admonestation, le porte-flingue numéro un de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, s’est employé à expliquer sur RTL que son mentor a «
largement
» la «
capacité
» à assumer ces deux statuts. «
Nous sommes au XXIe siècle, pas dans la seconde moitié du XIXe, à l’époque où les mi