Raviolis gratuits dans les cantines de Drancy et du Bourget (Seine-Saint-Denis). Hier les maires UDF de ces deux communes ont annoncé que les quelque 3 000 élèves de leurs écoles primaires auront droit à un déjeuner «équilibré, quotidien et gratuit». Quelles que soient les ressources de leurs parents. Une première en France, d'après Christian Hébert, président de l'Association nationale des directeurs de restauration municipale.
Prix d'un bus. Cette mesure représentera une perte de recettes de 1,1 million d'euros par an pour ces deux villes. Elles la financeront pour moitié par des économies liées à la mise en commun des moyens et pour l'autre par la dotation de l'Etat versée à la communauté d'agglomération. «On aurait pu financer d'autres projets», explique Vincent Capo-Canellas, maire du Bourget (12 000 habitants) et président de la communauté de commune créée en décembre entre les deux villes. Mais pour le prix d'un bus, ils ont préféré «aider les familles qui ont du mal à boucler leurs fins de mois». Les plus démunies, mais aussi les familles monoparentales et les «travailleurs pauvres qui n'ont droit à rien», renchérit Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy (64 500 habitants). Dans sa commune, «83 % des familles paient le prix maximum de 3,22 euros et seules 7 familles sur 2 400 ont accès au tarif le moins cher». Soit 50 centimes d'euros par déjeuner. Vincent Capo-Canellas a fait le calcul, «une famille qui touche 1 800 euro