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Libération

Quatre jours et un casse-tête protocolaire

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Hébergée à la résidence des hôtes d'Etat, la candidate ne devrait pas voir le président chinois.
publié le 6 janvier 2007 à 5h19

Pékin de notre correspondante

A l'automne, quelques journaux chinois, surtout intrigués par l'aspect féminin de sa candidature, ont surnommé Ségolène Royal «la beauté politique» en comparaison avec Thatcher, Merkel ou Bachelet. Vendredi, le quotidien les Nouvelles de Pékin a repris la formule et aussi souligné que le voyage de Ségolène Royal en Chine serait l'occasion de «prouver ses compétences diplomatiques». L'agence officielle Chine nouvelle s'est bornée à un communiqué succinct, notant que la candidate avait dit que la Chine deviendrait, si elle arrivait à régler ses problèmes, la deuxième économie du monde dans dix ou vingt ans. Le reste de la presse chinoise n'a pas fait état de la visite.

Ségolène Royal, avec son rang de candidate à l'élection présidentielle, pose un petit casse-tête protocolaire à Pékin. Hébergée à la résidence des hôtes d'Etat, bien qu'elle n'en ait pas le rang, elle ne peut prétendre à une entrevue officielle avec des membres du gouvernement, comme le président Hu Jintao, par ailleurs numéro 1 du parti unique. «C'est le Parti, pas le gouvernement qui l'a invitée», souligne l'ambassade de France à Pékin, rodée à ce genre d'exercice. L'invitation a eu lieu à Paris, lors de la dernière Fête de l'Humanité, en septembre. Une autre a suivi pour Nicolas Sarkozy, déjà venu en 2005. Son étiquette de ministre d'Etat l'avait autorisé à rencontrer Hu Jintao. Pour Ségolène Royal, le Parti et le gouvernement ne faisant qu'un, tout pour