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Libération

Royal, son nouvel an chinois

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publié le 6 janvier 2007 à 5h18

L'étape chinoise serait-elle devenue absolument incontournable dans le chemin vers l'Elysée ? Vingt-six ans après le candidat François Mitterrand, en 1981, Ségolène Royal devait atterrir ce samedi matin à Pékin, pour une visite de quatre jours. Un quart de siècle plus tard, se forger stature présidentielle et crédibilité internationale dans un pays «où les mutations sont les plus fortes et les interrogations les plus vives», selon la candidate socialiste à l'Elysée, semble, plus que jamais, un passage obligé. A la fois du fait du poids géopolitique de la République populaire, mais surtout de son développement économique et commercial, depuis les délocalisations jusqu'au déferlement sur l'Europe de produits manufacturés made in China. D'où, pour la députée des Deux-Sèvres, la «volonté de comprendre»... Comme elle l'avait exprimé lors de son précédent voyage au Proche-Orient qui avait suscité une polémique en France.

L'approche de Ségolène Royal rejette donc la psychose du péril chinois : «Il ne faut pas avoir peur d'une Chine qui se développe, si ses problèmes sont reconnus et maîtrisés. Il faut plus craindre un continent qui ne se développe pas, comme l'Afrique.» Tant sur la question des exportations que sur celle des délocalisations, elle veut étudier «comment la France et l'Europe peuvent tirer mieux parti du développement chinois. La France, puissance exportatrice, ne peut pas être uniquement dans une position de crainte par rapport à la Chin