Lui non plus ne votera pas Sarkozy. Comme Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, Dominique de Villepin a annoncé hier qu'il ne prendrait pas part au vote de l'UMP qui doit consacrer, le 14 janvier, Nicolas Sarkozy candidat du parti à la présidentielle. Le Premier ministre se contentera d'un passage éclair «pour le déjeuner» car «c'est un moment de rassemblement pour notre famille politique», a-t-il indiqué sur Canal +.
Esquive. Le service minimum donc, alors que Jacques Chirac n'enverra ni message de soutien ni son épouse Bernadette au grand raout de l'UMP, comme l'a révélé Libération la semaine dernière. «Je serai présent, mais je ne participerai pas au vote car il ne vous a pas échappé que le président de la République ne s'étant pas prononcé, comme chef du gouvernement je ne suis pas en mesure de participer à ce vote», a-t-il ajouté. Et pour bien semer le trouble chez les sarkozystes, il a refusé de se prononcer sur son éventuelle candidature en pratiquant l'esquive : «Je suis à ma place et à ma tâche [...]. La vraie bataille, c'est de savoir comment nous allons faire gagner la France.»
Tout fiel, le chef du gouvernement a dit tout le mal qu'il pensait de la campagne actuelle de Nicolas Sarkozy et en a appelé à un état d'esprit qui ne soit «pas réducteur». «Si on veut aligner une famille politique réunie derrière un candidat sous forme de petits pois ou de sardines dans une boîte, vous ne gagnez pas comme ça», a-t-il