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Libération

A Pékin, Royal n'esquive pas les «droits humains»

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La candidate PS a évoqué la situation des dissidents et celle du Tibet.
publié le 9 janvier 2007 à 5h21

Pékin envoyés spéciaux

Tibet, dissidents, droits de l'homme, Ségolène Royal n'a évité aucun des sujets qui fâchent en République populaire de Chine, où ces mots restent censurés tant sur le Net que dans la presse officielle. Enchaînant les rendez-vous avec les officiels du Parti hier (lire ci-dessous), elle a tenté le difficile exercice qui consiste à concilier diplomatie et discours efficace sur le respect des «droits humains» dans «la société harmonieuse» dont se réclament les dirigeants chinois. «Tout est lié, a-t-elle expliqué pendant trois jours, développement économique, protection de l'environnement et développement des droits humains».

Code du travail. Elle a avancé prudemment en commençant dimanche par évoquer la défense des droits environnementaux : «Chaque fois que l'environnement progresse, ce sont les droits sociaux et les droits individuels qui progressent.» Puis elle est passée à l'économie chinoise et ses 10 points de croissance annuelle qui cachent un accroissement des disparités sociales. Devant le Migrant Women's Club, une association de femmes émigrées des campagnes, les plus défavorisées en Chine, la candidate PS a parlé droits sociaux et code du travail.

Hier, les choses sérieuses ont vraiment commencé, puisque c'est à ses hôtes officiels qu'elle s'adressait, tous dirigeants du Parti communiste : «Tous les thèmes ont été abordés librement», assure son entourage. Même la question du Tibet, tabou tenace : «Elle a