Dans sa pêche aux gros fidèles chiraquiens, Nicolas Sarkozy n'a pas eu Debré ni Villepin mais il a ferré Juppé. Dans un long message publié mardi sur son blog, l'ancien Premier ministre écrit en introduction d'un long message: «Vous êtes nombreux à me dire, par courriel, par lettre, au hasard d'une rencontre : "Il faut vous présenter à la prochaine élection présidentielle !" Vous répondre que je n'y ai jamais pensé serait mentir.» Et en conclusion … : «J'ai décidé d'apporter mon soutien à Nicolas Sarkozy.»Seul bémol apporté par celui que Chirac qualifiait de «meilleur d'entre nous», une éventuelle candidature de son mentor. «S'il choisissait d'être candidat, une situation nouvelle serait alors créée, qu'il appartiendrait à chacun d'analyser», écrit Juppé.
Son ralliement, à cinq jours du congrès de l'UMP qui doit introniser le candidat Nicolas Sarkozy, n'est pas vraiment une suprise, tant le maire de Bordeaux avait multiplié ces dernières semaines les pas en direction du ministre de l'Intérieur. Mais on peut dire qu'il y met les formes: «Je connais bien Nicolas Sarkozy, depuis longtemps. Je connais ses forces et ses faiblesses, comme il connaît les miennes (...) J'apprécie sa capacité d'agir (...) C'est un atout majeur pour conduire une grande nation dans un monde turbulent. (...) Nicolas veut et peut rassembler.» Une dernière position qui tranche nettement avec celle des chiraquiens – notamment Debré et Villepin– qui mettent
Juppé vote (certainement) Sarko
Article réservé aux abonnés
par Libération.fr
publié le 9 janvier 2007 à 7h00
Dans la même rubrique