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Libération

Quand l'Etat songe à doter les jeunes d'un capital

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Un rapport commandé par Villepin avance trois scénarios.
publié le 9 janvier 2007 à 5h21

Offrir à chaque enfant, dès la naissance, un capital qui lui serait versé à la majorité pour financer ses études : c'est une des hypothèses étudiées par le Centre d'analyse stratégique (le CAS, créé en 2006 pour remplacer le commissariat au Plan) dans un rapport qui doit être remis en février à Dominique de Villepin. Le 16 juillet 2006, le Premier ministre avait confié à cet organisme une réflexion sur le sujet. Hier, lors de la remise du premier rapport annuel du CAS, le chef du gouvernement a jugé particulièrement «intéressante» l'idée d'une dotation financière permettant d'offrir aux jeunes adultes un «patrimoine de départ» pour mener à bien leurs études. Expérimentés récemment en Grande-Bretagne avec le Child Trust Fund, ou sous d'autres formes dans certains pays scandinaves comme le Danemark, les nouveaux systèmes d'aide financière à la formation des jeunes adultes pourraient alimenter le débat de la campagne présidentielle. Ils sont évoqués tant dans le programme socialiste que dans les réflexions de l'UMP.

Dans le futur rapport de l'ex-Plan, «trois scénarios sont à l'étude», révélait hier la directrice générale du CAS, Sophie Boissard. Le premier consiste à créer «une dotation centrée sur les jeunes ayant vécu dans des familles pauvres». Autre scénario : allouer à tous les jeunes une dotation uniforme. La troisième hypothèse consisterait à coupler une allocation universelle avec un système de prêt bonifié permettant de financer les études su