Réponse musclée du pâtre républicain François Bayrou à la bergère médiatique TF1. S'estimant victime d'une «attaque sans précédent du directeur de l'information de TF1», le candidat UDF à la présidentielle a adressé, hier, lors de ses voeux à la presse, un «message» aux «grandes puissances médiatiques», accusées de vouloir «faire la présidentielle».
«Vous n'êtes pas les patrons de la France, s'est-il enflammé. Il est clair que vous avez envie que le second tour oppose Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal, que cela vous arrangerait pour le présent et pour l'avenir. Mais nous, Français, sommes un peuple de citoyens : nous ne céderons pas à votre matraquage.» Il a reçu hier le soutien du souverainiste, Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle en dehors de l'UMP, qui a demandé aux médias et aux responsables politiques de permettre un «vrai débat pour 2007».
Ce n'est pas la première fois que François Bayrou soupçonne ouvertement les chaînes de télévision de favoritisme. C'est même devenu une habitude, son premier coup de sang sur ce thème dans le JT de Claire Chazal en août ayant connu un franc succès jusque sur l'Internet. Mais cette fois, il a un prétexte en béton pour justifier sa diatribe. Dans un entretien au JDD, Robert Namias l'a attaqué bille en tête, dénonçant l'«acharnement» du candidat UDF contre TF1 qui s'expliquerait par le fait que «François Bayrou n'a rien d'autre à dire pour exister en ce momen