Coup de sang à l'Assemblée nationale, où la réunion du groupe UMP a tourné hier au règlement de compte intuitu personæ. Une séance expiatoire dont Dominique de Villepin a une nouvelle fois fait les frais. La cause du vif mécontentement des députés ? Le refus du Premier ministre et de Jean-Louis Debré de soutenir explicitement Nicolas Sarkozy, dimanche, lors du congrès UMP d'investiture pour la présidentielle.
Sarcasmes. Durant une vingtaine de minutes, les députés se sont relayés pour dénoncer le climat «insupportable» au sein de la majorité. C'est Jean-Luc Reitzer (Haut-Rhin) qui a mené la fronde. «Nos électeurs sont inquiets et furieux des petites phrases distillées contre Sarkozy dans la presse», a-t-il expliqué au sortir du huis clos. «J'ai posé la question à Villepin : si Sarkozy trébuche, on fait quoi et avec qui ?» Surpris par la véhémence de l'attaque, le chef du gouvernement a répondu que la «diversité» des positions était une chance pour convaincre «au-delà de son camp». De quoi déchaîner les sarcasmes de plusieurs sarkozystes de choc dont Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle), ou Marc-Philippe Daubresse (Nord). «Les députés ont simplement exprimé leur ras-le-bol face à l'attitude du Premier ministre», a commenté Dominique Paillé, porte flingue de Sarkozy au Palais-Bourbon.
«Je ne veux pas pleurer». Dans cette ambiance délétère, le patron du groupe, Bernard Accoyer, a mouillé la chemise pour ramener le calme. Se tournan