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En 2007, Chirac ne sait pas encore ce qu'il fera

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Le président de la République attend «le moment venu» pour se déclarer ou non candidat.
par Pascal VIROT
publié le 11 janvier 2007 à 7h00

C'est la bonne blague du jeudi. En recevant les vœux de la presse à l'Elysée, Jacques Chirac a plaisanté sur une cinquième candidature de sa part à la présidentielle. Juste avant son discours, le chef de l'Etat, interrogé sur un éventuel troisième mandat à l'Elysée, a répondu: «Celle-là, elle vient de loin, je n'y avais pas pensé (…). Cela mérite réflexion et donc je vais réfléchir». Tout ça sur le ton de la galéjade… Mais il quand même tenu à préciser, plus sérieusement: «Je sais que vous vous interrogez sur mon calendrier et sur mes choix à venir. Permettez-moi de vous le dire, une seule chose m'anime: la passion de la France. C'est pour cela que je tiens ferme le cap de l'action gouvernementale et que je m'engage. (…) Le moment venu, je ferai connaître aux Français ma décision, avec une seule exigence: l'intérêt national». Autrement dit, comme il l'a déjà exprimé tout au long de l'interminable série de cérémonies de vœux, il entend bel et bien peser sur la campagne électorale. Il s'est fait plus explicite, quelques instants après, indiquant qu'il comptait bel et bien s'«engager et fixer clairement les enjeux des élections», car il faut, selon lui, un «vrai débat ouvert, responsable, démocratique».

Un débat qui n'a pas eu lieu il y a cinq ans. Dans une allusion à l'élection présidentielle de 2002, quand Jean-Marie Le Pen s'était hissé au second tour au détriment de Lionel Jospin, il a précisé: «Si nous ne voulons pas laisser le champ