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Libération

Les retraites, un problème à taux plein pour les candidats

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publié le 11 janvier 2007 à 5h24

Bis repetita. En 2002, la réforme des retraites était au coeur de la campagne présidentielle. Cinq ans plus tard, elle s'invite à nouveau dans le débat électoral. Ce matin, le président du Conseil d'orientation des retraites (COR), Raphaël Hadas-Lebel, doit remettre à Dominique de Villepin un rapport dont les conclusions sont claires : la réforme de 2003 doit être complétée par de nouvelles mesures, tout aussi douloureuses que celles de la loi Fillon, si l'on veut préserver l'équilibre des régimes. Les candidats ont donc le choix entre l'impopularité ou la perspective de ne pas pouvoir tenir leurs promesses.

«Ce rapport tombe très bien, se réjouit Danièle Karniewicz, présidente (CFE-CGC) de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav). Il faut que les politiques aient le courage de mettre ses conclusions dans leurs programmes présidentiels.» Mais, s'ils le font, ils auront du mal à gagner des voix.

Jusqu'à 64 ou 65 ans. La première préconisation du rapport est en effet d'allonger la durée de cotisation. Aujourd'hui, pour toucher une retraite au taux maximum, il faut avoir travaillé quarante ans. La réforme Fillon prévoit qu'à partir de 2009 cette durée passe à quarante et un ans. Le prochain chef de l'Etat, quel(le) qu'il (ou elle) soit, devra assumer cette décision. Avec l'entrée tardive dans la vie active, cela signifie pour les jeunes générations travailler jusqu'à 64 ou 65 ans. Difficilement compatible avec le programme socialiste en particulier (lire pa