Les finances publiques, ce sont 1100 milliards d'euros de passifs pour 550 milliards d'euros d'actifs. Pour gérer ces déficits publics et notamment ceux de la Sécurité sociale, on a créé en 1995 une caisse, la Cades (Caisse d'amortissement de la dette sociale), chargée de transmettre l'héritage de la dette à nos enfants. Les Français en activité de demain, moins nombreux, devront apurer dans le même temps les déficits d'hier, les nôtres, et ceux de demain. Pendant la campagne électorale qui s'ouvre, surtout n'en parlons pas !
Les dépenses de santé vont inévitablement et heureusement continuer d'augmenter. En effet, le vieillissement de notre population (le passage des plus de 85 ans de 1,2 à 1,4 million) va entraîner une inflation des demandes de soins. La dépendance et l'incapacité des personnes âgées représentent déjà près de 50 % des coûts de santé dans les pays de l'Union européenne. Au-delà, les polypathologies des personnes âgées et les maladies du vieillissement (Alzheimer...) aggravent la dépendance et augmente les dépenses de soins.
De plus, le progrès médical déjà permanent va s'accélérer. Les biotechnologies notamment constitueront autant de vagues incessantes de progrès mais aussi de coûts de recherches importants. Dans ces conditions, comment promouvoir, organiser et financer la prise en charge de la population vieillissante et du progrès médical ? Dans la campagne électorale qui s'ouvre, surtout n'en parlons pas !
Dans les six ans à venir, 40 % de celles et ceux q