Ségolène Royal et François Hollande auraient-ils abandonné l'idée de faire déclaration commune en matière d'impôts ? Entre l'entourage de la candidate et le premier secrétaire, la question de la fiscalité semble révéler certaines divergences d'appréciation. En décembre, le premier secrétaire du PS expliquait au Monde qu'en cas de victoire socialiste, «il n'y aura pas, pendant la prochaine législature, de baisse des prélèvements obligatoires», jugeant «irresponsable» ou «mensonger», au vu de l'ampleur de la dette publique, de s'abandonner à de telles promesses. Sans tarder, Jean-Louis Bianco, codirecteur de campagne de la candidate, tempérait le propos, assurant que «les prélèvements n'augmenteront pas». Le patron des socialistes aurait-il pris ombrage de ce rappel à l'ordre ? Hier, il a récidivé, expliquant, dans le Parisien, que le PS, au pouvoir, augmenterait l'impôt sur le revenu pour «les contribuables qui ont un salaire de plus de 4 000 euros net, soit 5 000 euros brut». Une mesure fiscale qui concernerait, selon François Hollande 200 000 contribuables. Et qui a suscité nombre de questions chez les responsables socialistes. «C'est un peu bizarre, s'interroge l'un d'eux. Dire qu'on va augmenter les impôts n'est peut-être pas la meilleure entrée en matière pour une campagne électorale. Est-ce que ça veut dire : "Je vous emmerde et je dis ce que j'ai envie de dire" ?»
Curseur. Officiellement, il n'y aurait pas l