La candidate veut s'imposer sur le premier secrétaire. L'une fait campagne, pour rassembler, l'autre se veut le gardien du temple socialiste. Entre Ségolène Royal et François Hollande, le désaccord est patent sur les questions de fiscalité.
Jeudi, le numéro un du PS a relancé le débat en se prononçant pour des hausses d'impôts pour les contribuables touchant un salaire net de plus de 4 000 euros par mois. «200 000 contribuables sont concernés», précisait-il.
Vendredi, pour ses voeux dans sa région de Poitou-Charentes, la candidate socialiste lui a sèchement rétorqué : «Il n'y aura pas de fiscalité nouvelle qui décourage le travail ou l'effort. Il faudra rééquilibrer la fiscalité, l'alléger sur le travail et peut-être la renforcer sur le capital si l'on veut résorber les déficits. Mais cela se fera sans augmentation des prélèvements obligatoires».
Ségolène Royal a aussi rappelé qu'elle avait mandaté plusieurs personnalités pour plancher sur ces questions et donner de la chair à son futur projet présidentiel. Parmi elles, son adversaire (défait) des primaires internes, Dominique Strauss-Kahn, et le fabiusien Didier Migaud, député de l'Isère et spécialiste du budget.
Sur le fond, la compagne de François Hollande a néanmoins tenu à calmer le jeu : «Tout le monde a la légitimité de s'exprimer. Tous les responsables politiques ont la légitimité pour faire des propositions, donner leur point de vue (…)». Plus précisément interrogée sur le rôl
Sur les impôts, Hollande et Ségogo font dos à dos
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French Socialist Presidential candidate Segolene Royal arrives in Poitiers, central France, to address New Year wishes to supporters, January 12, 2007. REUTERS/Regis Duvignau (FRANCE) (Ségolène Royal REUTERS)
par Pascal VIROT
publié le 12 janvier 2007 à 7h00
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