La modestie n'est pas son truc. Pour sa messe dominicale d'investiture, le chef de l'UMP a donc vu les choses en très grand. Signe des temps et de la fascination de Nicolas Sarkozy pour les paillettes, c'est Didier Froehly, réalisateur de la Nouvelle Star sur M6, qui a été chargé de la production audiovisuelle de ce congrès (lire ci-contre). Au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, dans le hall même où Jacques Chirac avait fondé le RPR trente ans plus tôt, le candidat à la présidentielle a prévu d'amasser 50 000 fans venus de toute la France. Huit TGV et 520 cars ont été affrétés, pour un coût symbolique de 10 euros par voyageur.
Fanfares. Partout dans les allées, les produits dérivés aux couleurs de l'UMP ou à l'effigie de son champion seront proposés. Il y aura aussi des buffets à profusion, des orchestres, des fanfares... et les incontournables people sarkoïsés : Christian Clavier, Doc Gynéco, Didier Barbelivien. Comme dans ces conventions des partis américains où l'essentiel est d'assurer le show. La facture officielle du raout s'élève à 3,5 millions d'euros ; mais en novembre 2004, le budget annoncé pour le congrès qui avait vu Sarkozy s'emparer de l'UMP (5 millions d'euros) avait été pulvérisé. Seul candidat en lice après avoir «transformé l'UMP en machine à exclure toute autre possibilité de candidature», selon l'expression du député UMP Nicolas Dupont-Aignan qui se présente à la présidentielle en dehors du parti le pat