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Libération

Hollande bat en retraite sur les impôts

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Lors des voeux à la presse, le chef du PS a finalement concédé : «Ségolène Royal arbitrera.»
publié le 16 janvier 2007 à 5h28

Cérémonies des voeux ou acte de contrition ? Hier matin, François Hollande n'était pas à la fête en présentant ses voeux à la presse. Interrogé sur ses récentes déclarations en faveur d'une hausse des impôts pour les catégories supérieures, le premier secrétaire du PS a dû battre en retraite.

Couche. «Le PS ne veut pas augmenter les impôts», a-t-il affirmé, en ne parlant plus que de «revenir le moment venu et selon des formes appropriées sur des baisses accordées [par la droite, ndlr] à certaines catégories». «C'est ce que j'ai dit comme premier secrétaire», a-t-il précisé. Pour le reste, c'est une autre histoire. «J'ai évoqué à titre personnel le chiffre de 4 000 euros» comme seuil à partir duquel l'impôt sur le revenu augmenterait, a-t-il reconnu. «A titre personnel», donc, et non comme patron du PS. «L'idée peut être discutée», a-t-il concédé, mais au final «la candidate Ségolène Royal arbitrera». Une candidate qui, dès vendredi, avait dû recadrer les propos de son compagnon. Et dimanche soir, Dominique Strauss-Kahn, tout juste intronisé conseiller de la candidate pour les finances publiques, en a remis une couche pour ne pas effaroucher les classes moyennes et supérieures (Libération d'hier). «Je défends le projet socialiste», a pourtant plaidé hier François Hollande. Adopté par les militants en juin, ce texte prévoit clairement que la gauche au pouvoir «reviendra sur les baisses d'impôts accordées depuis 2