Menu
Libération

Isolé par l'UMP, Villepin jette ses derniers voeux

Article réservé aux abonnés
publié le 17 janvier 2007 à 5h29

Le public n'était pas au rendez-vous. Signe qu'il n'a plus le vent en poupe, Dominique de Villepin n'a pas attiré la foule des grands jours, hier, pour les voeux à la presse. Deux jours après le sacre de Nicolas Sarkozy, son cas ne semblait plus guère intéresser les journalistes qui, il y a un an à peine, se pressaient autour de lui. C'était avant le CPE et il semblait alors gagner ses galons de présidentiable. Ces derniers temps, le Premier ministre a subi de douloureuses déconvenues politiques. La semaine dernière, il s'est fait attaqué avec une rare violence par les députés UMP qui lui reprochaient de ne pas avoir voulu voter Sarkozy lors du vote interne du parti. Dimanche, c'est en catimini et sous la haute protection du patron de l'UMP qu'il s'est rendu au congrès pendant une petite demi-heure pour éviter les sifflets. Il a ensuite dû digérer les ralliements à la tribune d'Alain Juppé et de Michèle Alliot-Marie. «C'est un homme qui souffre, il vit un moment cruel, il est aujourd'hui dans un isolement total, note un parlementaire UMP. Il ne faut pas oublier qu'il se voit un destin national...»

Piques. Dans ce contexte, Villepin n'a pu qu'admettre, hier, que «dans son discours de dimanche Nicolas Sarkozy a présenté une véritable vision pour la France». «Sur le fond, beaucoup de choses ont été clarifiées. Nous avons une définition des choses plus précise que celle que l'on avait encore samedi», a-t-il poursuivi en marge de ses voeux. Le chef du gouvern