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Libération

A Toulon, Royal veut prouver qu'elle est dans le bon tempo

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publié le 18 janvier 2007 à 5h31

Toulon envoyé spécial

Pour chauffer la salle, les socialistes varois avaient prévu une fanfare. Fallait-il y voir une métaphore politico-musicale ? Car c'est d'abord de rythme qu'il était question, hier soir à Toulon, pour ce qui ressemblait fort au premier véritable meeting politique de Ségolène Royal, calé entre une batterie de débats participatifs. Alors que des inquiétudes se font jour, chez les socialistes, quant au tempo de cette campagne ­ inquiétudes exprimées mardi soir lors du bureau national du PS ­ la candidate a voulu rassurer les siens. Et démentir l'idée d'une baisse de régime : «J'entends la droite dire qu'il y aurait comme un trou d'air dans ma campagne. Ce soir, je vois surtout un souffle d'air extraordinaire qui va nous porter vers la victoire.» Si «la droite a la puissance de l'argent», référence, entre autres, au grand spectacle organisé à grands frais par l'UMP, dimanche, Ségolène Royal, elle, entend «mobiliser en profondeur l'intelligence du peuple français». Pas question donc de céder à la précipitation : «C'est grâce à vous que dans cette élection majeure, je peux garder le cap, rester moi-même. [...] Cette campagne, je l'ai voulue avec vous. Avec vous, je suis en train de construire mon projet présidentiel pour mieux répondre aux inquiétudes des Français.»

«Etats d'âmes» Ses proches n'en démordaient pas, qui s'attelaient à tordre le cou à l'hypothèse d'un flottement dans la campagne. Hypothèse renforcée par le choc de l'in