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Libération

Budget: les ministres narguent le PS

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Forts d'une réduction du déficit 2006, Breton et Copé profitent des faux pas socialistes.
publié le 19 janvier 2007 à 5h32

Obliger les socialistes à parler impôts : depuis une semaine, les stratèges de l'UMP ont compris qu'ils avaient tout à gagner à jouer cette carte. Profitant hier de la cérémonie des voeux à la presse, le ministre de l'Economie, Thierry Breton, et son ministre chargé du Budget, Jean-François Copé, se sont engouffrés dans la brèche ouverte dans le camp socialiste.

Johnny. Jusqu'à la semaine dernière, on parlait surtout des exils fiscaux de Johnny Hallyday ou du publicitaire Jean-Michel Goudard, fervents soutiens de Nicolas Sarkozy. Ce n'est pas exactement sur ce terrain que l'UMP voulait croiser le fer. Mais il ne faut jamais sous-estimer les faux pas de l'adversaire. Les déclarations de François Hollande sur les hausses d'impôts au-delà de 4 000 euros mensuels et le coup de projecteur mis sur le patrimoine des candidats sont arrivés à point.

«Je veux quand même prendre un peu la défense de François Hollande, ironisait hier Thierry Breton, même si je suis en désaccord profond avec ses propositions fiscales : Je comprends qu'il ait voulu s'exprimer sur la fiscalité, sujet majeur, alors que Ségolène Royal ne disait rien depuis des mois.» Car grâce à lui, «la France entière a découvert qu'à trois mois des élections sa candidate n'a aucune idée, mais vraiment aucune, sur la fiscalité !»

«Quand François Hollande a parlé des 4 000 euros, je me suis dit que c'était le cadeau Bonux que l'on attendait, avoue Jean-François Copé. En campagne électorale, dire q