Lille, Roubaix envoyé spécial
Rien de tel qu'une petite escapade dans le Nord pour redonner un coup de fouet à un combat socialiste. Après les récentes turbulences entre controverse fiscale, interrogations de nombre de dirigeants du parti quant au caractère «participatif» de la campagne et calembour d'Arnaud Montebourg , Ségolène Royal se déplaçait, vendredi, sur les terres nordistes, pour une journée thématique consacrée au logement. L'occasion rêvée de soigner, dans une des plus puissantes fédérations du PS, l'image du rassemblement, brochette de barons socialistes à l'appui. Mais aussi de défendre sa méthode en concluant la journée par un «débat participatif».
«Pression». Une visite dans le dur, donc. Histoire de «revenir au fond» après la petite forme des derniers jours, selon ses accompagnateurs, qui concédaient une certaine «pression». D'où l'intérêt d'une opportune mise en bouche : un déjeuner avec Pierre Mauroy, indéfectible supporteur de la candidate. L'ex-Premier ministre ne ménage pas ses efforts pour défendre les innovations de sa protégée : «Elle est droite sur sa méthode, droite sur ses valeurs. Et c'est très bien de commencer une campagne en étant à l'écoute.» Et de balayer l'idée d'une division : «Elle est la championne du rassemblement. ça se fera, et rapidement.»
Car il y a urgence à mettre en scène l'unité des socialistes. Le premier acte se joue à la mairie de Lille, où Martine Aubry accueille Ségolène Royal. Les