Roubaix (Nord) envoyé spécial
L'animatrice des débats monte sur un podium circulaire disposé au centre de la salle. Elle parle de la «grande fédération socialiste du Nord», met en exergue la présence de Pierre Mauroy «premier Premier ministre de François Mitterrand» et tente de chauffer le millier de personnes installées tout autour en lançant «Ségolène ! Ségolène !» C'était vendredi soir à Roubaix (Nord). Une ambiance de meeting politique. Mais l'animatrice précise qu'il s'agit là d'un «débat participatif». La nuance trouve sa traduction dans l'organisation de la réunion.
Micro-trottoir. La salle Watremez de Roubaix, bâtisse à l'architecture industrielle, a été spécialement aménagée pour que la candidate PS soit mêlée aux participants. Elle prend place au premier rang, autour d'un podium. Les gens vont pouvoir témoigner de leur situation, poser des questions, faire des propositions. Des personnalités reconnues (responsables associatifs, élus locaux, dirigeants d'entreprise...) sont là pour livrer leur diagnostic sur le sujet du jour : le logement. Dans sa mise en scène, le «débat participatif» prend des allures de talk-show télévisé. En guise d'entrée en matière on diffuse sur un écran un reportage, façon micro-trottoir. Une dame : «Ça fait quatre ans que j'attends un logement.» Un homme : «Il faut des logements adéquats pour les gens, avec des loyers adéquats.» Un autre : «Avant, deux smicards ensemble pouvaient acheter un logeme