«Marie-George, avec nous !»,«On s'est battus contre le CPE, on se battra pour l'Elysée», s'égosillent deux rangées de jeunes communistes. «Vous êtes déjà plus de 6 000 !» assure le monsieur Loyal. Pour son premier meeting national au Zénith de Paris, la candidate du PCF jouait gros hier soir. «Montrer à ceux qui le contestent que le rassemblement est en train de se construire», explique Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. La mue de l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, qui s'est mise en retrait de son poste de secrétaire nationale du PCF, en candidate de la «gauche populaire et antilibérale» n'a pas encore convaincu.
«Le forcing de Buffet sur les collectifs a pas mal écrasé les couilles des militants. On a perdu beaucoup de crédibilité. A Montigny, la moitié de la section s'interroge. Moi, je viens pour voir. Mais, si elle n'est pas crédible, si elle ne dit pas non au PS, je reviens pas», prévient Alain, un jeune de Franconville. Entre les militants unitaires qui signent par centaines la pétition pour la candidature Bové et le vote utile pour Ségolène Royal, la candidate du PCF peine à trouver sa place. Et, avec 3 % dans les sondages, reste au coude à coude avec Olivier Besancenot.
Dans la salle, «les vieux sont là», lâche un militant. Mais la plupart des communistes unitaires sont restés chez eux. Patrick Braouezec, Pierre Zarka et Roger Martelli notamment. Hormis quelques compagnons de route, comme Mouloud Aounit,