Les hommages pleuvent. De Benoît XVI à Zinédine Zidane, la mémoire de l'abbé Pierre est saluée de toute part. Hier, le pape a «demandé au Seigneur d'accueillir dans la paix de son royaume ce prêtre qui a toute sa vie lutté contre la misère».«Il a vécu pour les autres, il n'a fait que cela et il l'a fait merveilleusement bien», a déclaré sur Europe 1 l'ancien capitaine de l'équipe de France de foot, désigné personnalité préférée des Français en 2006, alors que l'abbé Pierre avait demandé à ne plus figurer dans ce palmarès.
Le public sera autorisé à se recueillir, aujourd'hui, dans l'église de l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris où est exposé le cercueil. Jacques Chirac, a ouvert mardi, peu après midi, le défilé devant la dépouille de l'abbé. Vers quinze heures c'était au tour de Nicolas Sarkozy suivi de Ségolène Royal, rose blanche à la main, accompagnée de Bernard Kouchner. François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle, a souligné «la simplicité» du décor : la canne et le béret de l'abbé sont posés sur le cercueil, soutenu par deux tréteaux. Devant, sur un prie-dieu, les décorations du résistant.
Le ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo, a confirmé hier que la loi sur le droit au logement opposable porterait le nom de l'abbé tandis que sa ministre déléguée à la Cohésion sociale, Catherine Vautrin, déclarait aux sénateurs saisis d'une proposition de loi sur les minima sociaux : «Notre débat prend un relief particulier au lendemain de la disparition d