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Libération

Le Québec provoque une nouvelle prise de bec

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La candidate socialiste avait évoqué lundi soir la «souveraineté et la liberté» de la province. Tollé au Canada.
publié le 24 janvier 2007 à 5h37

Une bourde de plus. Ségolène Royal s'est pris les pieds, lundi soir, dans les subtilités de la vie politique canadienne, en évoquant la «souveraineté» du Québec. Le Premier ministre du Canada, le conservateur Stephen Harper, a très vivement réagi en affirmant qu'«il est plus que déplacé qu'un dirigeant étranger intervienne dans les procédures démocratiques d'un autre pays». Quarante ans après le «Vive le Québec libre !» du général de Gaulle, les dirigeants canadiens sont toujours très chatouilleux sur la question.

A coeur joie. Lundi soir, la candidate socialiste avait reçu brièvement André Boisclair, le dirigeant du Parti québécois (indépendantiste, dans l'opposition) en visite à Paris. Au terme de l'entretien, interrogé par un journaliste canadien, Ségolène Royal a expliqué que ses positions sur la question québécoise «sont conformes aux valeurs qui sont celles qui nous sont communes, c'est-à-dire la souveraineté et la liberté du Québec».

Toute la journée d'hier, la candidate socialiste et son équipe ont ramé pour tenter de rattraper le coup, alors que la droite s'en donnait à coeur joie.

Au Canada, l'affaire fait la une des médias. Dans son édition d'hier, le quotidien le Devoir affirmait ainsi que «Ségolène Royal affiche ses sympathies souverainistes». Dans le langage politique canadien, «souverainiste» signifie «partisan de l'indépendance du Québec». Province du Canada, le Québec francophone aspire à une forme de «souvera