Menu
Libération

Royal recrute outre-mer avant d'y aller vraiment

Article réservé aux abonnés
publié le 24 janvier 2007 à 5h37

Elle est là pour lui «apporter son talent, sa vérité, sa liberté, son authenticité». C'est ainsi que Ségolène Royal a justifié, hier, l'intégration de Christiane Taubira (PRG) à son équipe de campagne. L'ex-prétendante à l'Elysée en 2002 sera cette fois au côté de la candidate socialiste, sous le titre de «déléguée à l'expression républicaine». Un poste dont la nature exacte reste à préciser... L'intéressée, elle, l'a défini comme «l'obligation, chaque fois que cela sera nécessaire, de rappeler à quel point les analyses de la candidate sont ancrées dans les principes républicains». Et pas question de voir dans la nomination de la députée de Guyane, annoncée quarante-huit heures avant le déplacement de Royal dans les DOM, une opportune opération : «Absurde. Le premier contact remonte à juillet», balaie Taubira. Même si, sur la question des Antilles, elle entend «contribuer sérieusement à éclairer un certain nombre de problématiques essentielles».

Défense. La nouvelle «déléguée» a déjà commencé. Par des «réunions de travail» préparatoires à cette visite en Martinique et en Guadeloupe, dont elle sera «peut-être». Mais, aussi, par une défense de la candidate, visée par l'association Collectifdom, qui a appelé, sur place, à une «mobilisation générale contre le voyage de Ségolène Royal», qualifié d'«affront à l'outre-mer», au motif que le cas de Georges Frêche n'a pas encore été tranché par le PS, après ses propo