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Libération

Les petits patrons ne font qu'un petit succès à Sarkozy

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Accueil poli mais sans excès à la CGPME, malgré l'orientation libérale de la campagne du candidat UMP.
publié le 25 janvier 2007 à 5h39

Même en terrain conquis, on n'est pas toujours sûr de faire un triomphe. Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle, est venu, hier, répondre aux questions de 150 patrons de PME à l'invitation de leur syndicat, la CGPME. Auditoire a priori acquis à la droite. Pourtant, les applaudissements sont restés polis, les enthousiasmes modérés. Sarkozy a pourtant, durant ces trois derniers jours, caressé les petits patrons dans le sens du poil. Vantant le capitalisme familial qu'il compte favoriser avec la création d'une exonération sur l'impôt sur la fortune (Libération du 24 janvier). Voulant «réconcilier les Français avec la réussite», «l'effort», dénonçant la «crise morale qui touche la France» qui serait avant tout une «crise du travail».

Les applaudissements spontanés qui interrompent, devant d'autres assemblées et de manière très fréquente, ses interventions, ont été rares. Sauf sur une ou deux expressions qui ont un effet quasi magique sur les patrons de PME : la dénonciation de l'«assistanat» d'une France qui vivrait de minima sociaux «trop élevés par rapport à ce que peut rapporter le travail». Effet incroyable quand cette dénonciation se double d'une stigmatisation de l'immigration «clandestine». «Je le dis très calmement, dit Sarkozy, nous avons un problème avec l'identité française à cause de l'immigration clandestine.» Ajoutant devant la salle applaudissant qu'«on ne peut venir en France sans écrire, ni