Ségolène Royal ne veut pas «baisser la garde» en matière militaire, mais elle s'est laissé piéger sur la défense nationale, en direct hier matin lors d'une émission de radio.
Petit échange entre le journaliste de RMC-Info qui l'interrogeait sur le nombre de sous-marins nucléaires lance- engins (SNLE) que possède la France et la candidate du PS : «Nous en avons un. Non Deux... Sept ! Oui, sept...» En réalité, la marine nationale possède quatre SNLE, auxquels on peut ajouter six sous-marins nucléaires d'attaque.
L'équipe de la candidate PS a réagi en tentant d'expliquer à Libération qu'elle s'était trompée en pensant à l'unique porte-avions nucléaire et pas aux sous-marins. Autre explication : elle aurait évoqué les seuls sous-marins en patrouille, qui sont «en permanence au moins un à la mer» comme l'indique la Royale.
Quoi qu'il en soit, la candidate PS estime que le budget de la Défense devra «globalement rester constant», car «il faut que l'armée française ait les moyens de remplir ces missions». D'autant, a-t-elle ajouté, que «les dépenses militaires contribuent de manière extrêmement importante à la recherche civile». Selon Ségolène Royal, il sera toutefois possible de «recentrer un certain nombre de dépenses» et de «faire un certain nombre d'économies» dans le cadre de la défense européenne.
Très attendu dans les milieux militaires et stratégiques, le projet global de Ségolène Royal en matière de défense