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Libération

Le candidat UMP sort les violons

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En pleine polémique sur les RG, Nicolas Sarkozy s'est posé en victime.
publié le 27 janvier 2007 à 5h42

Poitiers (Vienne) envoyé spécial

Tandis que Ségolène Royal, reine du Poitou-Charente, guerroie aux Antilles, Nicolas Sarkozy et Jean-Pierre Raffarin, roi déchu picto-charentais, rôdent sur ses terres. «Mais enfin, même si elle s'appelle Royal, ce ne sont pas ses terres, ses gens... C'est la République ici», a trompeté dès son arrivée Nicolas Sarkozy. Venu contre-attaquer après avoir été secoué par la polémique sur l'enquête des RG visant un collaborateur de sa rivale socialiste (lire ci-dessous), il a plaidé pour un «débat démocratique digne, respectueux de l'autre, de ses opinions, de ses croyances». Jouant les premiers communiants, celui qui s'était chargé des coups bas contre Jacques Chirac lors du duel avec Balladur de 1995 s'est carrément comparé à «Georges Pompidou et à son épouse, traînés dans la boue par des adversaires qui, n'ayant aucun argument de fond à lui opposer, ont préféré le salir». Il a également cité Robert Boulin, ministre suicidé de Giscard, «victime de la diffamation et du mensonge».

Artillerie. Face à 2 500 militants UMP chauffés par Raffarin, il s'est même payé le luxe de «saluer madame Edith Cresson» et d'exprimer son «respect» à cette ancienne Première ministre de Mitterrand qui «ne méritait pas d'être traitée ainsi». Pour tenter de se défaire des critiques sur son utilisation des services de l'Etat à son profit, il a sorti l'artillerie lourde. C'est-à-dire la morale : «Si certains veulent tirer la