Martinique envoyé spécial
A près de 7 000 kilomètres de la métropole. Mais en «fanm doubout» (femme debout), comme l'appellent les Martiniquaises, décidée à ne pas délaisser le combat contre Nicolas Sarkozy. En visite pendant trois jours aux Antilles, Ségolène Royal s'est d'abord plu, en Martinique, à revenir dès son arrivée sur la polémique qui l'oppose au ministre de l'Intérieur sur l'utilisation des Renseignements généraux (lire page suivante). La candidate socialiste s'en est aussi prise à l'«exécrable loi votée par la droite sur les soi-disant bienfaits de la colonisation», a cherché à démontrer qu'elle conciliait, elle, l'«égalité et le droit à une identité différente» et juré qu'elle serait la «présidente de la France métissée».
Jupes plissées. Une petite musique anti-Sarko censée résonner agréablement aux oreilles des Martiniquais, qui avaient orchestré pour elle une ballade fort logiquement commencée en musique. Celle, chantée par les petites filles en jupes plissées du pensionnat Saint-Joseph de Cluny, à Fort-de-France, où Ségolène Royal, il y a 45 ans, fut scolarisée. «Un moment magique et très précieux», remerciera la candidate socialiste, «très heureuse de visiter les lieux de son enfance [son père, militaire, était affecté dans la ville,ndlr], d'être si loin de Paris dans une campagne difficile et pleine de dureté».
Cette escapade, pourtant, n'avait rien d'une échappée. «Elle n'est pas ici pour faire baisser la