Jeudi 25 janvier. 17 h 50. Marine Le Pen pénètre au pas de course dans cet espace culturel du XIe arrondissement de Paris pour enregistrer Etats généraux, l'émission de Paul Amar sur France 5. «C'est une semaine de folie et la prochaine s'annonce pire», soupire-t-elle. La directrice stratégique de la campagne de Jean-Marie Le Pen joue les porte-parole sans en avoir le titre officiel. Après avoir écarté la vieille garde frontiste.
Depuis le 21 janvier, elle enquille enregistrements et invitations en direct sur les plateaux de télé et de radio. Ce dimanche-là, elle participait à l'émission Ripostes de Serge Moati sur France 5. Mardi, elle répondait aux questions de Dominique Souchier sur Direct 8. Mercredi matin, elle était sur RTL. L'après-midi, elle enregistrait l'émission de Franz-Olivier Giesbert sur France 5. Relâche le vendredi avant d'embrayer, lundi dernier, sur la nouvelle émission politique de France 3.
Sa gloire médiatique est née lors de la campagne présidentielle de 2002 : elle éclipse toutes les autres personnalités frontistes. Y compris Bruno Gollnisch, le successeur désigné de Le Pen. «Il ne serait pas indigne que je sois invité, se désole le numéro 2 du FN, mais je ne vis pas cette présence médiatique dans un contexte de rivalité avec Marine Le Pen.»
«Squatter»
Sur la touche depuis octobre 2005, l'ancien secrétaire général Carl Lang n'est pas plus présent sur les écrans et se contente de «laisser les gens qui sont à la barre faire ce