L'utilisation par la police de prélèvements d'ADN pour confondre les voleurs du scooter d'un fils de Nicolas Sarkozy a déclenché une nouvelle polémique autour du candidat UMP à la présidentielle. Son adversaire de l'UDF, François Bayrou, a ainsi dénoncé hier, sur RTL, «une France des deux poids, deux mesures» : «Ce genre de petit événement est révélateur de la manière dont, selon que vous serez puissant ou misérable [...] l'attitude de la police, de la justice ne sera pas exactement la même.» De son côté, le député (PS) Jean-Pierre Blazy a ironisé sur «la mise en oeuvre de ces moyens importants et coûteux pour retrouver les coupables» qui «surprend par son caractère inhabituel» alors qu'en 2006 85 167 deux-roues motorisés ont été déclarés volés.
Sarkozy junior qui a déposé plainte à Neuilly le 7 janvier pour le vol de son Piaggio a eu droit, selon un officier, «à des collègues zélés qui ont sorti le grand jeu pour le fils du taulier» (patron). L'engin ayant été retrouvé par une patrouille le 16 janvier et des suspects désignés par un témoin, «on a procédé à des relevés pour confondre les auteurs», a expliqué Patrick Hamon de la Direction générale de la police nationale (DGPN) qui insiste sur la «banalisation de ce type de prélèvements». Supposés s'appliquer également aux cambriolages et vols, les relevés de traces génétiques se font rares pour les affaires de quatre sous.
«L'Etat n'est pourtant pas au service de la famille Sa