Menu
Libération

Royal veut rallier les éléphants sans le leur demander

Article réservé aux abonnés
Elle entend se distinguer des barons du PS... mais a besoin de leur soutien.
publié le 1er février 2007 à 5h47

Les rassembler, sans pour autant leur ressembler. Cruel dilemme politique pour Ségolène Royal : la candidate socialiste avait conquis l'investiture sur son rapport direct avec le «peuple», sa capacité à terrasser Nicolas Sarkozy et la mise en scène de sa différence avec les hommes du vieux parti. Confrontée à une offensive d'envergure de la droite, à de mauvais sondages en série et à des inquiétudes dans son propre camp, la voilà contrainte de se rapprocher des éléphants du PS. «Le travail est en train d'être fait», explique un proche. Avec une difficulté d'importance : le faire sans en avoir l'air. «Elle est prisonnière de sa stratégie, qui ne doit s'embarrasser d'aucun baron, analyse un élu. Elle se plaint de ne pas être soutenue, et voudrait que les éléphants, d'eux-mêmes, entonnent le chant des partisans. Mais si elle lance un appel, elle redevient une candidate classique du PS...»

Pilonnage. La candidate, à l'égard des éléphants, nourrit pourtant des réserves. Parce que le pilonnage de la droite sur sa supposée incompétence, à ses yeux, s'est d'abord nourri des attaques de ses concurrents lors du débat interne. Parce que, investie par les militants, elle n'entend pas passer sous les fourches caudines des barons socialistes. Enfin parce que, soucieuse d'un renouvellement des pratiques, elle ne semble pas désireuse d'apparaître à leurs côtés. Elle semble néanmoins, dans un contexte politique délicat, avoir entendu les ténors du parti, qui, selon un so