Carl Lang jubile. La conférence de presse commune avec Bruno Mégret, président du groupusculaire MNR et rallié de la première heure à l'«Union patriotique» voulue par Jean-Marie Le Pen, a bien eu lieu, vendredi soir à Hem dans la banlieue de Roubaix. Annoncée par Lang ex-secrétaire général du FN, débarqué en octobre 2005 , lors des voeux de Bruno Mégret où il avait été envoyé par Le Pen, cette initiative avait été ensuite désavouée par le président du FN. «Ce n'est pas convénient», avait alors tranché le chef. Pas question pour lui de voir figurer un de ses lieutenants à la même tribune que le «félon» Mégret. Avant de faire volte-face.
Lundi soir, Carl Lang reçoit un appel du président du parti d'extrême droite qui lui donne le feu vert. D'accord pour qu'il y participe mais de façon pas trop ostensible. «Je suis un membre d'équipage discipliné. J'exécute les manoeuvres décidées par le barreur», explique Lang pour qui «cette décision est cohérente politiquement. Je ne vais pas me montrer plus lepéniste que Le Pen».
La reconnaissance octroyée à Mégret ne fait pas que des heureux au FN. C'est peu dire. Louis Aliot, secrétaire général du mouvement peste : «Cela sème le trouble et la confusion dans l'esprit de nos militants. L'Union patriotique doit être une juxtaposition de forces qui soutiennent Le Pen et non l'inverse», affirme-t-il reprochant à Mégret et au MNR «d'user de l'Union patriotique à des fins personnelles». Proche de