Certes, les socialistes n'entendent «pas faire toute la campagne là-dessus». Mais l'affaire du fichage par les Renseignements généraux (RG) de l'ancien responsable de Greenpeace, Bruno Rebelle, aujourd'hui conseiller de Ségolène Royal, n'est pas close pour autant. Et l'angle d'attaque reste la démission du ministre de l'Intérieur et candidat de l'UMP à la présidentielle, Nicolas Sarkozy. «Pourquoi s'accroche-t-il à tout prix à son poste ?, demande ainsi Julien Dray, porte-parole de la candidate socialiste. On peut retourner la question dans tous les sens mais cela suscite une suspicion et de la parano.»
Les socialistes ont donc décidé de porter le fer sur cette «affaire d'Etat», selon l'expression de François Rebsamen, hier sur Radio J. «Ce qui est arrivé à Bruno Rebelle met en lumière des pratiques qui n'ont pas lieu d'être dans une démocratie comme la démocratie française [...]. Notre démocratie s'honorerait à réagir à ce type de pratique», a ajouté le codirecteur de la campagne de Ségolène Royal.
Epais dossier. Bruno Rebelle lui aussi y est allé de son accusation contre le locataire de la Place Beauvau. Samedi, il a dénoncé des «tentatives de déstabilisation» de la socialiste. Il a tenu ces propos après avoir pris connaissance, au siège de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), durant une heure et demie, de son épais dossier, établi par les RG. Parmi la centaine de pièces, le conseiller de Ségolène Royal