A chacun sa clientèle fiscale. Pour la première fois depuis bien longtemps, le débat fiscal truste la campagne électorale pour l'élection présidentielle. A chaque parti son programme, ses solutions, ses grands projets de réforme. Et ses catégories sociales privilégiées. Tour d'horizon des politiques qui pourraient être mises en oeuvre par les principaux partis en course.
Le PS et l'incertitude fiscale
Après le cafouillage de janvier sur une éventuelle augmentation de l'impôt sur le revenu pour les personnes gagnant plus de 4 000 euros par mois, Dominique Strauss-Kahn délivrera d'ici à la fin de cette semaine sa doctrine fiscale à Ségolène Royal, qui pourrait l'intégrer au discours qu'elle doit prononcer dimanche à Montreuil. Le document est quasi prêt, mais, au PS, personne n'ose, ou ne se risque, à dévoiler son contenu.
La semaine dernière, «plusieurs options» étaient encore à l'étude, confie un proche du dossier. Seule certitude, on renvoie au programme adopté par le parti le 1er juillet 2006 et qui prévoyait la «création d'un impôt citoyen, plus redistributif, plus transparent», avec notamment une «harmonisation des bases fiscales de l'impôt sur le revenu et de la CSG», avant de prévoir une fusion des deux d'ici à dix ans. Au-delà, les socialistes y affirment qu'ils reviendront sur les réductions d'impôts accordées aux hauts revenus de-puis 2002 et qu'ils supprimeront le bouclier fiscal.
Là non plus, personne ne se risque à une exégèse du texte. «Il y a des arbitrages à fair