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Libération

Un Frêche d’enfer en son conseil régional

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Son exclusion du Parti socialiste n’a pas refroidi le président du Languedoc-Roussillon • La preuve ce mardi à l’occasion de l’assemblée plénière du conseil •
Georges Freche, Montpellier\'s mayor and socialist party regional leader for the Languedoc-Roussillon regional government chairman\'s election talks to reporters after being defeated by Jacques Blanc of the centrist Union for French Democracy (UDF) March 20. About half a dozen of France\'s 22 regions are expected to choose new regional chairmen with votes from the far-right National Front. FRANCE POLITICS (Georges Frêche. (REUTERS))
par Carole RAP
publié le 6 février 2007 à 7h00

Bienvenue au théâtre de la politique languedocienne. Acteur principal Georges Frêche, l'actuel président du Languedoc-Roussillon, récemment exclu du PS pour ses propos sur les noirs de l'équipe de France. Second rôle Jacques Blanc, UMP, ancien président de région de 1986 à 2004, élu à plusieurs reprises avec les voix du Front national. Figurants (plus ou moins) actifs: les élus de la majorité, à savoir les socialistes, les communistes et les verts. Au programme de ce mardi matin : l'assemblée plénière du conseil régional. Le genre : comédie de boulevard.« Allez sortez vos pancartes », lâche Frêche aux élus de droite qui comptaient perturber la séance en levant leurs écriteaux sur lesquels on peut lire : « Une élection sans éviction c'est du bidon. » Sourires narquois des socialistes. Frêche toise l'assemblée, imperturbable. Et accorde, magnanime, la parole à Jacques Blanc qui digresse. « Alors monsieur Blanc vous posez votre question oui ou non ? Je vous retire la parole. » Nouvelle tentative de Blanc à l'examen du dossier numéro 3. « Mais ça n'a rien à voir monsieur Blanc vous êtes à côté de vos pompes. » Blanc revient à la charge. Mais il ne parvient pas à ébranler l'assurance de son vieux rival, qui a toujours une pique ou deux en réserve. « Qui a écrit ça chère madame ? », demande ainsi Frêche à une élue de l'opposition qui a pris la parole pour lire son intervention. Elle : « C'est moi. » Lui : « Vous savez écrire ? » Personne ne bronche. Insultes ou quolibets, après tr