Le Creusot envoyé spécial
A peine sorti de son quiz télévisuel de la veille, il jubile déjà sur le quai de la gare à Paris. «Vous avez vu, c'est formidable, on a fait 9,7 millions de téléspectateurs», lance l'insatiable Nicolas Sarkozy à ceux qu'il croise. Ces chiffres d'audience obtenus lors de l'émission de TF1, J'ai une question à vous poser (lire ci-contre), le candidat de l'UMP les connaît par coeur. Mieux, il s'en repaît : «C'est énorme», confie-t-il en feignant le détachement (1). Certes ces «9,7 millions» correspondent à un pic enregistré à 22 h 24. La moyenne d'audience s'établit, elle, à 8,24 millions de téléspectateurs soit 33 % de parts de marché. Un des plus hauts scores jamais enregistrés pour une émission politique. D'une humeur de rose, dans ce train qui le conduit en Bourgogne pour une nouvelle étape de son tour de France des usines chez les «travailleurs d'Alstom», comme il dit désormais, il se fait le conteur et le commentateur de sa prestation télévisée. «Tout militait pour que je ne fasse pas cette émission puisque tout va bien pour moi. Mais il faut aller vers le risque, ça met la pression sur les autres. Et puis, si je n'avais pas pris cette initiative, je me mettais en situation de favori, attaqué par tout le monde.»
Déjà au galop, il peaufine sa dernière trouvaille pour torpiller le grand raout de Ségolène Royal du 11 février. Dimanche à la Mutualité où il réunit «ses comités de soutien», Nicolas Sarkozy