Aubagne envoyé spécial
«Libérez José !» Hier soir, à l'Agora d'Aubagne, ils étaient plus de 2 500 à s'être déplacés pour le premier meeting national «joyeusement bordélique» du candidat «trait d'union» de la gauche antilibérale dont la Cour de cassation vient de confirmer la condamnation à quatre mois de prison (lire ci-contre). «J'ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête, je risque de me retrouver derrière les barreaux. Je me bats pour des idées», lance le leader paysan qui dénonce une «condamnation politique». José Bové passe avec aisance du je au nous : «On s'est battus dans les rues, les entreprises et dans les champs pour faire reculer le libéralisme. Aujourd'hui, ce qui est important c'est que nous avons décidé de mener ce combat dans les urnes. L'insurrection électorale est en train de se lever.»
«Désobéir». Sur une scène soixante-huitarde bariolée à la gouache se succèdent syndicalistes, alterécologistes, unitaires de la LCR et du PCF. 21 orateurs, trois minutes maximum chacun. «On n'est pas inorganisés, mais alterorganisés», assure un orateur. «Je sais que l'unité ne se décrète pas. C'est quelque chose qui se construit», assume Bové. Et c'est pas gagné avec Besancenot et Buffet eux aussi sur le créneau antilibéral. «4 % le 1er février, plus 4 % da