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Libération

José Bové, un candidat en taule position

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publié le 8 février 2007 à 5h55

Dans une cohue des grands jours, sur les marches du palais de justice de Paris, José Bové évalue sa situation : «Je serai peut-être derrière les barreaux dans quelques jours. Je serai peut-être le premier prisonnier politique candidat à l'élection présidentielle.» Quelques instants plus tôt, le président Bruno Cotte a lu l'arrêt qui le déboute de son pourvoi en cassation. Sa condamnation à quatre mois de prison pour un fauchage de maïs OGM, prononcée en novembre 2005 à Toulouse, devient donc définitive.

Entouré des ses coprévenus [faucheurs] dont les députés Verts Noël Mamère et Gérard Onesta, José Bové prévient qu'il ne demandera pas d'aménagement de peine, une alternative souvent utilisée pour les condamnations à moins d'un an de prison. Or, un juge d'application des peines ne peut aménager qu'avec l'accord du condamné.

«Extrême sévérité». José Bové serait-il content de retourner à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelonne (Hérault) ? «Ce n'est pas un plaisir d'aller en prison. Mais j'assumerai mes responsabilités jusqu'au bout. Le gouvernement doit assumer les siennes.» Car pour lui comme pour Me François Roux, son avocat, il ne fait aucun doute que c'est le ministre de la Justice qui décidera de son sort.

Avant de parvenir au juge d'application des peines de Millau (lieu de résidence du condamné), qui aura quatre mois pour le convoquer, l'arrêt de la cour de cassation passera entre les mains des procureurs généraux de Toulouse (lieu de la condamnation) e