A l'image d'autres associations, Anticor pour anticorruption a lancé sa campagne d'interpellation des candidats à l'Elysée. Mercredi soir à Asnières (Hauts-de-Seine), deux cents citoyens et élus ont écouté le programme de cette association née en 2002, notamment avec le soutien de l'ancien juge d'instruction Eric Halphen. Elle compte dans son comité de parrainage les proches de Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et Christine Taubira, ainsi que Corinne Lepage, initiatrice en début de semaine d'une pétition de soutien au juge financier Renaud Van Ruymbeke.
«Treize propositions pour une révolution éthique» en politique, tel est ce programme articulé autour de trois temps : prévenir, contrôler, punir. Parmi les idées concrètes figurent le non-cumul des mandats et des fonctions, une formation obligatoire des élus aux bonnes pratiques de gestion, la réglementation stricte du lobbying, l'inéligibilité définitive des élus condamnés pour délits financiers, ou encore la suspension de marchés publics à une entreprise condamnée pour avoir versé des pots de vin.
Séverine Tessier, la présidente d'Anticor, a apporté son «soutien clair à ces juges qui tentent de démanteler des réseaux mafieux» et qui sont «harcelés par des procédures disciplinaires», citant les exemples de Renaud Van Ruymbeke et son confrère polynésien Jean-Bernard Taliercio. Ce dernier a plusieurs fois mis en examen l'ex-président polynésien Gaston Flosse, notamment pour prise illégale d'intérêt et un