Le rapport de la Cour des comptes est toujours un événement. «L'exercice est rituel, je sais», s'excusait hier en le présentant son Premier président, Philippe Séguin, qui n'a pas résisté au plaisir de rappeler que «le seul régime qui ait douté de son utilité au point de le supprimer fut le régime de Vichy». Le millésime 2007 pointe un certain nombre de dysfonctionnements des services publics, en particulier ceux de l'organisation des urgences hospitalières ou des centres de rétention des étrangers en situation irrégulière (lire ci-contre).
Subterfuge. Parmi les gros morceaux, les aides à l'agriculture sont lourdement épinglées, qu'il s'agisse des prêts bonifiés pour lesquels, souligne Séguin, «aucun des contrôles prévus par les réglementations nationale et européenne n'a été mis en oeuvre», ou des aides versées par les offices agricoles (Ofival pour la viande, Onilait). «Certains dirigeants de ces offices pourraient être déférés devant la Cour de discipline budgétaire, expliquait hier le Premier président. Je dis bien "pourraient", car les ministres de l'Agriculture et du Budget ont trouvé un habile subterfuge en couvrant les pratiques contestables par des lettres interministérielles.»
Diagnostic. Egalement dans le collimateur, le régime d'indemnisation du chômage des intermittents. Le diagnostic est clair : «La réforme de 2003 n'a pas réglé le problème», elle a «simplement déporté une partie des charges qui pesaient sur l'Unedic s