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Libération

Bayrou claque une bise à la banlieue

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Le candidat UDF était vendredi au Val-Fourré pour regonfler sa popularité dans les cités.
publié le 10 février 2007 à 5h58

Sur le quai de la gare de Mantes-la-Jolie (Yvelines), la bousculade est trop vive. Cameramen et photographes sont venus en masse suivre François Bayrou dans les quartiers, «grande question de la société française». Des quartiers où il avait, lors d'un déplacement de campagne à Strasbourg en 2002, donné une claque restée célèbre à un gamin qui lui faisait les poches.

Accolades. A Mantes, personne ne se souvient de ce fait d'armes. Mais tout le monde se rappelle qu'en 2002, c'est sous les crachats que le candidat Chirac avait quitté la dalle du Val-Fourré. Bayrou prend donc un risque. Mais le candidat UDF, qui souffre dans les banlieues d'un fort déficit de notoriété, n'a guère le choix. Alors, pour donner un maximum d'échos à ses propositions pour les cités, il doit aller au contact. Réputé «chaud», avec 80 nationalités qui cohabitent et un taux de chômage de 30 % chez les moins de 25 ans, le terrain ne lui est pas hostile. Aziz Senni, auteur de L'ascenseur social est en panne... j'ai pris l'escalier, l'escorte pas à pas. Le jeune entrepreneur et futur candidat UDF aux législatives connaît Mantes comme sa poche. François Bayrou avance donc «en confiance» sur le marché du Val-Fourré, accepte accolades et bises. Mais là où un Chirac passe vite, le centriste, décidé à ne pas se laisser prendre par «le tourbillon médiatique», questionne, écoute, s'agace des bousculades, en pater familias épris de civisme.

Un peu en retrait, une mère de fam