Hasard ou pas, le jour où Ségolène Royal faisait son «grand discours», Nicolas Sarkozy a réuni dimanche sa famille politique à la Maison de la Mutualité. Une réunion qui était pour lui l'occasion de mobiliser ses soutiens locaux et d'officialiser publiquement le ralliement du centriste André Santini. Mais aussi de ne pas laisser la vedette à la candidate socialiste.La foule des grands jours s'est donné rendez-vous, avec une longue file d'attente devant l'édifice. Et Sarkozy va s'en donner à couer joie.
Un long discours d'une heure, «très mobilisateur» confie Monique, militante venue de Savoie. Tout y passe. Sarkozy ratisse large. De droite à gauche, tout le monde est rattrapé par la culotte. «A partir du moment même où ils [les militants UMP] m'avaient choisi, je devais me tourner vers tous les Français, quels que soient leurs parcours, quelles que soient leurs origines, quelles que soient leurs sensibilité politiques».
Le ministre-candidat se félicite du ralliement de Glucksmann, de Max Gallo, ministre sous Mitterrand et d'Alain Finkielkraut. Il cite également Jaurès et Blum. Et «assume tout». «Je suis fier d'être un enfant de la patrie de Saint Louis, de Voltaire, de Victor Hugo, de Jaurès, de Blum, du Général de Gaulle, de Schuman, de Monnet».«Quand je cite Blum, je n'ai pas le sentiment de trahir mes valeurs». La salle applaudit aussi quand il annonce vouloir «supprimer le droit de succession» ou prévient que