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Libération

A Nantes, l'écologie rance de Le Pen

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900 participants hier au dernier «banquet patriotique» du candidat FN.
publié le 12 février 2007 à 6h00

Nantes (Loire-Atlantique) envoyé spécial

Bien qu'il prétende parler d'écologie depuis les balbutiements de son mouvement, Le Pen, converti de fraîche date, n'y connaît rien. Pour lui, elle se réduit à la loi naturelle promulguée depuis les temps bibliques. Pour son dernier «banquet patriotique» à Nantes, devant près de 900 personnes venues des départements limitrophes ou des confins de la Bretagne, sur ces terres de l'Ouest qui ne réservent pas forcément au Breton Le Pen son meilleur accueil, il avait décidé de se livrer à la dernière figure imposée par Nicolas Hulot dans la campagne présidentielle : l'écologie. Parmi les pollueurs, il classe d'emblée le président de la République, Jacques Chirac, qui «ne paie pas ses billets d'avions, mais a fait imposer une taxe sur ceux-ci. Confier à Chirac des responsabilités en matière écologique reviendrait à confier la protection de l'enfance à Dutroux». Selon Le Pen, les «frontières ne protègent pas de toutes les pollutions, notamment climatiques». Mais pour le leader du FN, la vraie pollution vient des «centaines d'immigrés supplémentaires qui viennent s'entasser dans nos agglomérations où ils sont prioritaires dans l'attribution de logements sociaux, contribuent à la destruction de notre environnement urbain.» Même la configuration des villes serait dénaturée par la «construction de mosquées-cathédrales avec minaret», encouragée par Sarkozy et Chirac. L'écologie devrait donc d'abord sauvegarder la «vr