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Libération

Royal teste ses mesures auprès des enseignants

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Hier, dans un lycée de Seine-Saint-Denis, les profs lui ont demandé un «signal fort».
publié le 13 février 2007 à 6h01

Après la théorie politique, les travaux pratiques. Au lendemain de la proclamation de son «pacte présidentiel», Ségolène Royal a, sans tarder, voulu confronter ses propositions aux réalités du terrain. Sur une thématique qui avait constitué un, sinon le point clé de son discours programmatique : la jeunesse, la banlieue et la question scolaire. «L'éducation, encore l'éducation, toujours l'éducation», avait-elle martelé, dimanche. C'est donc à Dugny (Seine-Saint-Denis), au lycée hôtelier Rabelais, que la candidate socialiste a effectué sa première sortie. Une table ronde face à une petite trentaine de profs du «9-3», opportunément sélectionnés par deux chefs d'établissement du département soutenant la candidate. Pas foncièrement hostiles, donc, mais pas forcément conquis non plus.

Le dossier qui fâche, celui des 35 heures au collège, préconisées par la candidate dans une vidéo qui avait circulé pendant la primaire socialiste, n'a pas été directement évoqué. Mais c'est bien de lui, et au-delà de la considération du corps enseignant, qu'il a, d'emblée, été question. «Les enseignants sont démobilisés. Ils ont l'impression que leur utilité sociale est mise en cause, qu'il se répand l'idée qu'ils ne travaillent pas assez», lâche un prof de Livry-Gargan. Les déclarations d'estime de la candidate, la veille, ­ «votre place sera mieux reconnue» ­ n'auraient-elles pas suffi ?

Promesse. «Les profs attendent un signal fort de la gauche et particulièrement de la can