Baptème de l'air pour les Rafale. L'état-major des armées s'apprête à envoyer cinq de ces avions de combat en Afghanistan pour participer aux missions d'appui au sol des forces de l'Otan engagées contre les talibans. Il s'agit du premier vrai déploiement opérationnel de ce nouvel avion de combat, récemment entré en service.
Trois Rafale de l'armée de l'air s'installeront sur la base de Douchambé, au Tadjikistan, à la mi-mars. Dans le même temps, deux Rafale de la Marine nationale rejoindront le porte-avions Charles de Gaulle, déployé au large du Pakistan. Ces cinq appareils seront engagés au-dessus de l'Afghanistan.
L'armée de l'air et la Marine nationale terminent les essais pour permettre au Rafale de tirer des bombes guidées par laser. En effet, dans sa version initiale et pour des raisons d'économies budgétaires, l'avion ne disposait pas de cette capacité, pourtant indispensable dans tous les conflits modernes. Chacun pourra embarquer jusqu'à six bombes de 250 kg, mais la cible au sol devra être «éclairé» par un autre avion, Mirage 2000 ou Super-Etendard.
Cet engagement dans des frappes aériennes n'a rien d'hypothétique. Depuis 2002, les avions français participent régulièrement à des missions offensives en Afghanistan. Avec la dégradation de la situation sur le terrain, l'armée de l'air a ainsi largué 25 bombes depuis le mois de mai 2006. Le dernier tir a eu lieu mardi, à partir d'un Mirage 2000D, à la demande des forces spéciales
Bientôt, les premières armes du Rafale
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par Jean-Dominique MERCHET
publié le 15 février 2007 à 7h00
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