Dominique Strauss-Kahn a-t-il voulu savonner la planche de Ségolène Royal ? Dans son rapport sur la fiscalité remis vendredi à la candidate socialiste, il a glissé une grenade dégoupillée : «Il n'est plus acceptable que des citoyens français parviennent à échapper à l'impôt en s'installant hors de France. Nous proposons de définir une contribution citoyenne qui sera payée en fonction de ses capacités contributives par tout Français établi à l'étranger et ne payant pas d'impôt en France.» La proposition n'a pas échappé aux deux millions de Français de l'étranger qui payent, pour la plupart d'entre eux, leurs impôts dans leur pays d'accueil. Manifestement excédé par l'exil fiscal de Johnny Hallyday, DSK semble assimiler tous les Français de l'étranger à des fraudeurs potentiels et, surtout, n'hésite pas à établir un lien entre nationalité et impôt. Le problème est que l'entourage de Royal n'a pas du tout apprécié cette proposition. Surtout que les futurs surtaxés se sont inscrits en masse pour voter cette année 830 000 contre 445 000 en 2002...
Dès vendredi, Pierre-Yves Le Borgn', «mandataire de Ségolène Royal pour les Français de l'étranger», a joint François Rebsamen, codirecteur de la campagne de Royal, qui lui assure qu'il n'est pas question de retenir cette suggestion. Depuis, Le Borgn' s'active pour essayer de limiter la casse. Sur le blog de Libération, «coulisses de Bruxelles», il poste la mise au point suivante : «Ségolène Royal (a) fait savoi