Prise de têtes UMP autour de la succession de Jean-Louis Debré à la présidence de l'Assemblée nationale. Hier, les pontes du parti majoritaire du Palais- Bourbon se sont réunis pour apaiser une prévisible empoignade d'ego au lendemain du 23 février. Ce jour-là, le très chiraquien tenant du perchoir devrait partir pour le Conseil constitutionnel, laissant vacant un fauteuil envié de la République.
Avantages. Plusieurs députés de l'UMP ont d'ailleurs déjà fait savoir qu'ils s'y verraient bien, au moins jusqu'aux législatives de juin. C'est vrai d'Yves Bur, vice-président de l'Assemblée, de Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques et du questeur Claude Gaillard. A première vue, l'enjeu est faible : les travaux parlementaires devant s'achever le 23 février, le job aura tout d'une sinécure. Mais le prestige de la fonction on peut se prévaloir à vie de cette présidence-là, quand bien même elle ne durerait que quatre mois , et les menus avantages qui y sont rattachés, ne laisse pas indifférent.
En réalité, l'affaire est plus délicate qu'il n'y paraît. A défaut de vouloir l'occuper tout de suite, certains ténors de l'UMP le nom de Pierre Méhaignerie circule avec insistance envisagent de siéger au perchoir en cas de victoire aux législatives. Ceux-là suivent donc les opérations de près : pas question pour eux de laisser s'installer à la tête de l'Assemblée une personnalité susceptible de se prévaloir de son statut de sortant pour obtenir une reconducti